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  • Photo du rédacteurBénédicte Elies

Devenir naturopathe


Je reçois de plus en plus de demandes sur les formations en naturopathie, les écoles, mon parcours, ...J'ai pensé plus simple de vous en parler ici pour aborder les différents aspects de ma reconversion.

1 - Mon parcours

Chaque parcours est unique et mon expérience n'a pas valeur de conseil pour tous. Après le bac je suis partie 1 an à Londres en tant que fille au pair, pour voir du pays mais principalement pour apprendre l'anglais. Ce fût autant une expérience douloureuse qu'enrichissante. J'en suis ressortie grandie et motivée pour "apprendre un métier". J'ai intégré une école de commerce. J'ai eu du mal à y trouver ma place mais à force de persévérance j'ai trouvé ce qui me convenait, le commerce international avec les pays asiatiques. J'ai passé 2 ans en Chine dans le cadre de mes études, deux années formidables ! Comme beaucoup dans mon domaine, je me suis dirigée vers Paris pour mon premier emploi. J'ai travaillé près de 10 ans dans l'import-export d'objets publicitaires dans une grosse agence de communication parisienne. Je n'étais pas faite pour ça, je m'ennuyais, mes supérieurs étaient tous tyranniques ou presque, mais j'avais des collègues avec qui je m'entendais très bien.

Et un jour la pression de mes supérieurs n'a plus été supportable et mon corps a lâché. Je n'avais pas su reconnaître tous les signes annonciateurs, avec le recul j'y vois beaucoup plus clair et je comprends à quel point le corps et l'esprit sont liés.

Quand j'ai découvert le métier de naturopathe j'ai eu une sorte de révélation, je venais de trouver le métier pour lequel j'étais faite, il n'y avait absolument aucun doute dans mon esprit. J'ai pris RDV avec Marc Le Quenven qui exerce à Paris, il avait fait ISUPNAT, l'école que je souhaitais intégrer. Son approche du métier, sa rigueur, son niveau de connaissance et sa bienveillance ont confirmé mon choix d'école.

En 3 semaines j'avais obtenu une rupture conventionnelle de contrat et j'étais inscrite à ISUPNAT.

Voilà comment tout a commencé.

2 - Quelles questions se poser avant de se lancer ?

- Quelle école choisir ? Pour moi il n'y avait aucun doute dans le fait de choisir une école certifiée par La FENA. Le métier de naturopathe n'est pas reconnu par l'état, il faut donc se diriger vers le seul organisme capable de vous garantir un niveau de formation qui vous permettra d'exercer votre métier avec le bagage adéquat. Attention, je ne critique pas les écoles non certifiées, je ne les connais pas, j'explique simplement ce qui a motivé mon choix d'école.

N'hésitez pas à vous rendre aux portes ouvertes des écoles qui vous attirent, pour y poser des questions, découvrir le lieu, l'ambiance, .... Généralement un ancien étudiant explique son parcours et où il en est quelques années après.

J'ai adoré ma formation à ISUPNAT, même si cela avait parfois un goût de trop peu à mes yeux. J'ai une tendance un peu perfectionniste, j'aime approfondir les sujets à fond, mais en 15 mois il faut être réaliste ce n'est pas possible. J'ai particulièrement aimé découvrir le fonctionnement magique du corps humain, il n'y a pas de plus belle machine, plus perfectionnée que la notre ! Le nombre important d'enseignants étaient aussi importants pour moi, pour avoir plusieurs méthodes et approches différentes de ce métier.

- Les finances Comment financer mon école (environ 11 000 € pour les écoles certifiées La FENA) et de quoi vivre pendant mes études ?

Pour la majorité il s'agit d'une reconversion, il y a donc beaucoup de choses à prendre en compte (emprunts, frais liés à l'éducation des enfants si vous en avez, coût de la vie, ...). Si vous pouvez prétendre à l'allocation chômage sachez que certaines écoles peuvent être partiellement prises en charge par le Pôle Emploi, renseignez-vous. Il y a aussi le congés individuel de formation qui peut être intéressant. Les coûts annexes à la formation : les livres ! L'école vous suggère une liste de base (environ 300 euros). Mais vous aurez soif d'apprendre et vous allez vite exploser le budget : ne négligez pas le bon coin et Emmaüs pour trouver certains ouvrages d'occasion. Avant d'entamer une formation je ne peux que vous conseiller l'excellent livre d'Anne-Claire Meret, La Naturopathie pour les nuls.

Une fois votre diplôme obtenu certains choisiront d'ouvrir un cabinet : pensez à ces frais là aussi (loyer, matériel, outils de communication, ....). Le temps de constituer votre clientèle, les finances ne seront pas toujours roses et les factures continueront à tomber. On n'y pense pas forcément quand on envisage une reconversion mais il ne faut pas oublier qu'ouvrir un cabinet et pouvoir en vivre demandent un peu de patience et beaucoup de trésorerie.

- Quel rythme de formation ? Selon les écoles il y a plusieurs formules possibles : intensif ou week-end.

J'ai choisi l'intensif car il me correspondait mieux (ainsi qu'à mon plan de financement).

Je me souviens que mon directeur d'école m'avait dit par téléphone "Reposez-vous bien avant de commencer". J'avais pris ça un peu à la légère, je n'aurais pas dû. Entre 3 à 5 jours de cours par semaine, de 9h à 18h. Sans compter le travail personnel à fournir après les cours. Ce rythme de cours entraîne une nette diminution de votre vie sociale, il faut le savoir. Il ne faut pas croire que vous allez juste apprendre 2 ou 3 trucs sur les plantes, il s'agit d'un vrai métier et d'une formation solide. Anatomie, physiologie, psycho, aromathérapie, morphologie, iridologie, ....Vous en rêverez la nuit ! Se reconvertir nécessite aussi de comprendre ces enjeux car environ 30% des étudiants abandonnent en cours d'année, n'ayant pas imaginé devoir travailler autant.

La formule week-end ne parait pas moins intensive car beaucoup continueront leur emploi premier pendant la semaine pour financer leurs études. Travail la semaine, études le week-end, il n'y a pas de pause !

3 - Ouvrir un cabinet

Ce n'est pas une finalité pour tous. En tant que naturopathe diverses options s'offrent à vous : travailler dans un magasin bio, ouvrir votre propre boutique ou café, écrire des livres, ...

Pour ma part ce choix était évident : il n'était plus question d'avoir de patron, j'avais envie de liberté.

Avant d'aller plus loin posez-vous certaines questions : - quel statut juridique pour ma société (micro-entreprise, SARL, ....) - ai-je besoin d'aide pour démarrer, pour apprendre à gérer une entreprise ? Les pépinières d'entreprises sont idéales pour cela. - Où m'installer ? Ville, campagne ? Combien de naturopathes exercent dans un rayon de 20km autour de moi ? - Je m'installe seul ou en association avec d'autres thérapeutes ?

Si c'est un métier fantastique il ne faut pas oublier que pour être pérenne il va falloir en vivre. Parfois les clients se font rares, il y a des périodes avec moins de consultations (décembre = noël et chocolats, c'est le moment pour vous de partir en vacances).

Il n'y a pas de recette miracle pour y arriver : il faut travailler. Avec votre personnalité et votre approche vous avez quelque chose à apporter, ne copiez pas mais soyez vous-même et innovez pour vous faire connaître !

4 - La formatite aigüe C'est une maladie relativement répandue dans le milieu naturo : on veut sans cesse apprendre. Après l'école de naturopathie certains d'entre vous auront envie de se perfectionner ou d'apprendre de nouvelles techniques.

J'ai pour ma part choisi d'approfondir mes connaissances dans les élixirs floraux, pour adoucir certaines émotions. Malgré mon caractère cartésien je ne peux m'empêcher de reconnaître le pouvoir de ces élixirs sur les maux de l'âme. Une fleur pour une émotion. Je m'en sers beaucoup en consultation car chaque être est unique et la cure naturopathique est obligatoirement individuelle.

Ci-dessus une photo de Coeur de Marie. J'affectionne tout particulièrement cette fleur et l'élixir qui en découle, pour sa beauté et entre autres sa capacité à consoler les cœurs brisés.

Pour en savoir plus :

Pour les parisiens, n'hésitez pas à vous rendre aux Networkings naturos : vous y rencontrerez des élèves et des professionnels en activité, vous pourrez y poser toutes les questions qui vous taraudent autour d'une tisane.

Sinon le plus simple est encore de consulter un naturopathe, pour voir de quoi il en retourne.

Je suis en consultation à Brest et à Paris sur RDV au 06 51 41 40 98

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